Threne à la mémoire des survivants d'Hiroshima

11/05/2015 21:44

Dans cette oeuvre de 1960, le compositeur, Penderecki, évoque et dénonce l'un des plus grands drames du XXe siècle: le largage par les américains de la première bombe atomique sur Hiroshima le 06 août 1945.

Cet événement modifie la place de l'homme sur terre: il prend conscience qu'il a les moyens de s'autodétruire définitivement de la surface du globe. Pour cette conscience nouvelle, Penderecki utilise un orchesre à cordes classique, mais demande aux instrumentistes d'utiliser les violons d'une manière inouï (réalisé pur la première fois), par exemple en utilisant le bois de l'archet au lieu des crins...etc. Il utilise différents procédés musicaux pour créer des atmosphères paticulières qui suggèrent différents moments du drame.

Procédés  musicaux

Evocation, sentiment, effet recherché

0.00

Registre suraigu, sons stridents

Nuances FF,

Attaques de sons agressives

Dissonances (sons « désagréables ») tenues.

 

 

suspense (notes continues) angoisse (liée à l'inconfort d'un son inhabituel)

les avions approchent

0.37

Modes de jeu spéciaux (percussions sur instrument)

Jeu « col legno » (le bois de l’archet frappé ou frotté sur les cordes)

Accélérations rythmiques

 

 

Interrogation / attention

Panique

 

1.52

Glissandi (glissement sur les cordes)

 

3.40

Cluster (bloc de notes agglomérées comprenant toutes les hauteurs entre 2 limites)

 

Sirènes d'alarmes

Chute de la bombe

 

Explosion

volutes, champignon atomique

4.40

Crescendo et decrescendo

Vrombissement dans le grave

 

5.19

Silence

 

Les avion repartent

 

 

 

 

Exprimer, c’est littéralement faire pression sur l’extérieur.

En exprimant, je diminue dans le même temps la pression intérieure : c’est la fonction de Catharsis, d’apaisement.

Cette démarche demande du temps.

Lorsque l’artiste arrive à exprimer des sentiments, des émotions qui rencontrent ceux d’un public, il va « toucher » ces personnes : c’est ce qui explique bien souvent le succès d’un film ou d’un livre.

Ici, on aborde la question de « l’air du temps » : être en phase avec les attentes, les aspirations esthétiques ou expressives de ses contemporains.

A l’inverse, les précurseurs, ceux qui sont en avance sur leur temps, sont souvent plus connus une fois décédés que de leur vivant (beaucoup d’exemples célèbres chez les peintres !)


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