La Marseillaise
La chanson révolutionnaire est un genre musical appelant à l’insurrection ou célébrant la révolution, né en France à la fin du XVIIIe siècle, issu d’une tradition chansonnière satirique ou contestataire plus ancienne.
Lorsque le royaliste Rouget de Lisle compose le chant de guerre pour l’armée du Rhin, en 1792, il n’imagine pas qu’elle va devenir un chant révolutionnaire.
En effet, c’est d’abord un chant patriotique pour soutenir la France contre les armées prussiennes.
Les volontaires de Marseille l’ayant entendue avant leur départ, l’entonnèrent durant le trajet qui les conduisait à Paris, pour le rassemblement des troupes françaises.
Ces soldats la rendront populaire, d’où son appellation actuelle. Ce sont les événements politiques qui l’inscrivent dans la mémoire révolutionnaire, avant qu’elle ne devienne la Marseillaise, hymne national en 1879.
Allons, enfants de la Patrie, Quoi ! des cohortes étrangères Français ! En guerriers magnanimes
Le jour de gloire est arrivé. Feraient la loi dans nos foyers ! Portez ou retenez vos coups.
Contre nous de la tyrannie Quoi ! ces phalanges mercenaires Épargnez ces tristes victimes
L’étendard sanglant est levé ! Terrasseraient nos fiers guerriers ! À regret s’armant contre nous.
Entendez-vous dans les campagnes Grand Dieu, par des mains enchaînées Mais ces despotes sanguinaires,
Mugir ces féroces soldats ? Nos fronts sous le joug se ploieraient ! Mais ces complices de Bouillé,
Ils viennent, jusque dans vos bras, De vils despotes deviendraient Tous ces tigres qui sans pitié
Égorger vos fils et vos compagnes ! Les maîtres de nos destinées ; Déchirent le sein de leur mère…
Que veut cette horde d’esclaves, Tremblez, tyrans ! et vous, perfides, Amour sacré de la Patrie,
De traîtres, de rois conjurés ? L’opprobre de tous les partis. Conduis, soutiens nos bras vengeurs
Pour qui ces ignobles entraves, Tremblez !… vos projets parricides Liberté ! Liberté chérie,
Ces fers dès longtemps préparés ? Vont enfin recevoir leur prix ! Combats avec tes défenseurs
Français, pour nous, ah ! Quel outrage ! Tout est soldat pour vous combattre. Sous nos drapeaux, que la Victoire
Quels transports il doit exciter ! S’ils tombent, nos jeunes héros, Accoure à tes mâles accents ;
C’est nous qu’on ose méditer La terre en produit de nouveaux, Que tes ennemis expirants
De rendre à l’antique esclavage ! Contre vous tous prêts à se battre ! Voient ton triomphe et notre gloire
Aux armes, citoyens !
|
Couplet des enfants :
Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n’y seront plus.
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus. (bis)
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil,
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre.
De grandes manifestations populaires sont organisées dès les dernières années de la monarchie (1789-1792) et se multiplient à partir de la proclamation de la République.
Dans ces fêtes, la musique de plein air joue un rôle prépondérant et le peuple en est non seulement spectateur mais aussi acteur et interprète (« Dansons la Carmagnole », « Ca ira »).
Ces chants permettent d’entretenir dans la mémoire collective le souvenir de ces événements. Ils ont donc :
- des paroles en français courant, aec un vocabulaire simple, voire des onomatopées
- des mélodies simple, faciles à mémoriser car demeurant dans le medium
- des rythmes peu complexes et entraînants
H e c t o r B e r l i o z
|
................siècle
Période stylistique...........................
Style pompier : …………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………..
Voix :……………………, c’est un mélange de musique populaire et de musique .....................................
La présence des percussions est une vraie révolution, opérée par Berlioz. En effet, jusqu’à cette époque, ils se limitaient généralement aux timbales, dans des rôles purement anecdotiques.
Hector Berlioz va bousculer les certitudes du classicisme (en vigueur à son époque) avec ses œuvres symphoniques, si riches de nouveauté et d’originalité : effectifs colossaux de ses compositions, caractère héroïque et passionné de son inspiration, contrastes brusques, parfois même brutaux, virtuosité...
Aux armes et cætera
1979
- Serge Gainsbourg psalmodie les paroles de l’hymne national sur un rythme de ..........................
- Lors d’une vente aux enchères, il a acheté la partition originale manuscrite de la Marseillaise et l’idée de sa version lui serait venue en lisant Rouget de Lisle qui a marqué et cætera sur des fins de phrases encore incomplètes.
- Un scandale éclate car si certains perçoivent cette parodie (même paroles) comme un outrage, sa version réveille une forte polémique sur la dualité de l’hymne français.
- Gainsbourg utilise ici la technique du talk over (parlé sur une musique) issue des Sound system jamaïcains : elle serait appelée ......................... aujourd’hui.
- Vidéo : …………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………
La chanson révolutionnaire peut se concevoir et s’appréhender de deux manières. Il y a d’un côté la chanson « prérévolutionnaire », celle qui prêche la révolution ou l’appelle de ses vœux, et de l’autre la chanson « postrévolutionnaire », qui véhicule la liesse des vainqueurs et célèbre le triomphe et les vertus du nouveau pouvoir en place.
Du fait de son ancienneté, cette tradition française a eu une influence considérable sur la culture insurrectionnelle de la plupart des nations en attente de libération, par exemple : la révolution russe (les insurgés d’octobre 17 chantaient « la marseillaise »), cubaine « Che Guevara », les révoltes africaines contre les dictatures....